Page Blanche

Bien que le titre de cet article soit Page Blanche, j’aimerais malgré tout teinter cette page à l’origine blanche de quelques mots…

On dit bien souvent qu’il est préférable la fin d’une chose que son commencement. Néanmoins, lorsque cette fin approche éminemment, de multiples sentiments que nous-même ne pouvons expliquer nous animent. De la frénésie à la tristesse, en passant par la nostalgie, nous devenons le théâtre d’un cocktail aussi pétillant qu’assommant. Nous devenons atteints du syndrome de la Page Blanche…C’est surprenant effectivement, car cette métaphore est bien souvent l’apanage des écrivains. Pourtant dans une certaines mesure, la peur de la Page Blanche nous atteint tous lorsque nous nous dirigeons vers l’avenir nébuleux qui se dresse devant nous…

Dans quelques jours, si Dieu le veut et par sa sainte grâce, s’écriront les dernières lignes du premier cycle étudiant, autant pour moi que pour bon nombre de mes amis. Vous comprenez donc un peu mieux le lien avec cette fameuse Page Blanche symbolique. Il s’agit d’un moment tant attendu, qui pourtant suscite en nous ce fameux cocktail d’émotions. Pas plus tard qu’hier d’ailleurs, avec deux amies proches nous en parlions, et je dois avouer que les larmes essayaient de s’immiscer insidieusement dans notre conversation et j’en suis même encore assez fleur bleue. Néanmoins, j’ai pu noter une chose. Si nous sommes devenues à ce point triste, c’est parce que cette fin annonce surtout une possible séparation. Séparation…c’est bien ce mot qui est au cœur de tout ce tumulte car il y a un schisme entre cette ère qui a été teintée de joies, de folles folies, de confidences et de pleurs, et une ère qui augure de multiples incertitudes. Eh oui, l’avenir fait peur car l’on se demande ce que seront les lignes qui s’écriront dans le nouveau chapitre de notre vie, mais encore il demeure la question de savoir les traces que nous avons laissé derrière nous durant l’ère bientôt révolue. Avons-nous vraiment laissé des traces ou avons-nous laissé une page sans marque derrière nous? Je crois fermement que nous laissons tous des marques. De manière différente certes, mais rien n’est vain. D’ailleurs ces personnes a qui on s’attache et pour lesquelles nous devenons fébriles à l’idée d’une séparation sont des exemples aussi vivants qu’éloquents des marques que nous avons laissé. Ceci dit, la plus grande marque que nous laissons après chaque chapitre est celle de notre évolution. Oui, à travers chaque chapitre nous grandissons et la construction lente mais certaine de la personne que nous sommes aujourd’hui devient une trace immuable. Pour ce qui est de l’avenir, nul ne peut le prévoir, mais en tant que chrétienne, j’ai la certitude que le meilleur reste à venir et que cette étape n’a été qu’un avant-goût des délices qui nous attendent!

Sur ce, après ces quelques lignes venues ornées cette page à l’origine blanche, chers lecteurs et lectrices, si vous aussi vous vous apprêtez à vivre la fin d’une période et le début d’une nouvelle, j’aimerais vous dire ceci: Carpe Diem, n’ayez pas peur d’avoir peur et riez sans crainte de l’avenir car vous avez l’Ami Fidèle à vos côtés.

«She is clothed with strenght and dignity, and she laughs at the future without fear.» – Proverbes 31-25

Signé J-M!

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